Le Musée national convie les Togolais à sauvegarder la mémoire du Togo

Mme Goeh-Akoué, directrice du Musée National et Léopold Ayivi Photo: Gaëtan Noussouglo
Mme Goeh-Akoué, directrice du Musée National et Léopold Ayivi Photo: Gaëtan Noussouglo

La commémoration des 50 ans d’indépendance de la « Terre de nos aïeux » se poursuit. Dans ce sillage, le Musée national du Togo et le ministère des Arts et de la Culture, appuyés financièrement par l’Ambassade des Usa en terre togolaise, organisent depuis le 20 octobre 2010 une géante exposition dénommée « les 50 ans d’indépendance du Togo ». C’est le Palais des Congrès de Lomé qui offre son cadre à cet important évènement.

Les habitants de six grandes villes du Togo devaient normalement découvrir ou redécouvrir différentes facettes économiques, politiques et sociales de l’histoire du Togo. Au nom de raisons financières, seules les villes de Lomé et de Kara combleront la curiosité des amateurs de l’histoire récente et lointaine de la République togolaise.

Le vernissage de l’exposition de Lomé a eu lieu le 20 octobre dernier, en présence de Me Yacoubou Hamadou, ministre des Arts et de la Culture. Du 20 au 30 octobre 2010, les Loméens, étrangers comme autochtones, sont donc conviés à mieux connaître l’histoire récente et lointaine du pays de Bella Bellow. La ville de Kara, situé au Nord du Togo, accueillera à son tour l’exposition du 15 au 30 novembre 2010.

Le principal but poursuivi au travers de l’organisation de cette géante exposition est de mettre en lumière les activités de l’unique Musée national du Togo et de ses démembrements régionaux. Des photographies et témoignages hétéroclites portant sur les faits et gestes qui ont jalonné l’histoire politique mouvementée du Togo dominent cette géante exposition. L’accent y est particulièrement mis sur les différents gouvernements et députés qu’a connus la « Terre de nos aïeux » depuis son accession à la souveraineté internationale ; sans oublier les chefs de l’exécutif du même pays.

Plongeon visuel dans un Togo pas toujours connu

 L’évènement qu’abrite en ce moment le hall du Palais des Congrès présente également sous diverses facettes des sites témoins des progrès socio-politiques accomplis par le Togo ces cinq dernières décennies : « Colombe de la paix », « Monument aux morts », « Vasque Fontaine », « Palm Beach Hôtel », « Immeuble de la banque Bia-Togo », etc.

Cette grande invite à la découverte du Togo à travers les images focalise aussi l’attention du visiteur sur la vie quotidienne des Togolais dans divers secteurs, évoque ses grands hommes comme Paul Ahyi (concepteur du drapeau national et du Monument de l’indépendance), Alex Dosseh-Anyron (auteur de l’hymne national), Mme Marie Madoé Sivomey, première femme maire en Afrique, etc. Le visiteur à cette exposition est en outre amené à découvrir la mutation qu’a connue le monde des loisirs dans ce pays ouest-africain, par le truchement de l’évolution des établissements hôteliers et des principaux lieux de distraction qui ont marqué Lomé. Les changements intervenus au Togo dans l’organisation des activités dans les banques, transports, le commerce, le textile, les télécommunications n’ont pas non plus été oubliés par les organisateurs.

« La réticence des possesseurs d’archives personnelles à prêter leurs “souvenirs” à cette exposition a empêché d’explorer d’autres pans de l’histoire du Togo », note une hôtesse sur le lieu de cette exposition. Notre même interlocutrice souligne par ailleurs : « Beaucoup de Togolais ont lu derrière cette manifestation un évènement chichement subventionné et ont réclamé des royalties pour céder leurs “souvenirs” » !

Edem Gadegbeku©Togocultures

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