Exposition objets traditionnels rares

  Des perles en métal, des cornes fétiches, des balais traditionnels, des statues, des fauteuils traditionnels, des calebasses, tam-tams, des représentations du vodou, des coraux, etc. Telles sont les richesses culturelles noires que l’association « Acofin », organisatrice du « Festival des divinités noires ») a proposées aux amoureux de la culture togolaise et africaine du 03 au 15 décembre 2010 au Centre Culturel Français de Lomé.Cette  exposition a attiré un public composite. Togbui Adelassi Emile, adepte de la religion traditionnelle vivant au quartier Amoutivé à Lomé faisait partie des visiteurs spéciaux de l’exposition.  

Les adeptes des divinités Mami Wata au Festival Des Divinités Noires à Glidji Photo: Gaëtan Noussouglo
Les adeptes des divinités Mami Wata au Festival Des Divinités Noires à Glidji Photo: Gaëtan Noussouglo

Aux yeux de Togbui Emile, les objets qui ont été exposés sont des héritages que les Africains, devraient garder jalousement, car ils n’ont rien de satanique comme l’opinion aime à le faire croire. « Depuis l’Antiquité, ces objets sont des héritages laissés par nos ancêtres. C’est notre culture ; donc, nous devons les préserver. Il n’y a rien de maléfique là dedans. C’est Dieu qui a également donné sa force aux petites divinités que nous adorons. Par exemple, la statue vodou nous permet de guérir les patients victimes de l’envoûtement et autres maux assimilés. La tenue traditionnelle est un habit spécial que nous portons avant de faire les cérémonies. Ceci nous  permet d’être en contact direct avec le vodou et nous protège contre toute tentation lors de cette cérémonie. Le balai nous permet de chasser les mauvais esprits du corps d’une victime envoûtée », a-t-il expliqué, en mettant en exergue les traits principaux des articles exposés. Cette exposition au Ccf  a été suivie d’un défilé de mode traditionnelle riche en couleurs le 03 décembre. Le ballet Sojaf (« Vodouti ») de Madame Sodji, une danse des masques du groupe « Guélédé de Tchamba » se sont produits dans le cadre de cette manifestation au Centre culturel français de Lomé

« Acofin » est une association qui a pour vocation la sauvegarde du patrimoine culturel africain. Elle a été créée en 2006 par des passionnés de la culture venus d’horizons divers. A partir de ce 15 décembre 2010, la 5ème édition du « Festival des divinités noires » connaîtra sa phase spirituelle jusqu’au 19 décembre prochain, à Aného (ville située à une cinquantaine de kilomètres de Lomé). Seront au menu, des prestations de sociétés initiatiques et groupes culturels venus de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Bénin, du Mali et du Togo, à travers des spectacles vivants et des démonstrations de connaissances diverses des peuples africains.

Edem Gadegbeku©Togocultures

 

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