« Sitou » de Francis Kouami Djidjo-Blassou à Goethe Institut de Lomé

affiche Kouami Djidjo-BlassouLe chorégraphe Francis Kouami Djidjo-Blassou  a offert un séduisant spectacle de danse contemporaine au public loméen le vendredi 17 fevrier 2012 à l’Institut Goethe de Lomé. Pendant trente minutes, « Sitou », titre éponyme de sa chorégraphie est l’histoire d’un être emballé dans une spirale de questionnements sur sa valeur au milieu de ses contemporains. « Qu’est-ce que la danse pour moi ? Il y a l’émotion dans la danse, dans la mesure où je danse ce que je ressens et à chaque fois, je me pose une question : quand je danse, est-ce que je transmets ce qui vient de mon être profond ? Chaque émotion qui me traverse s’exprime dans un mouvement chorégraphique», résume le chorégraphe lui-même.

Le public a pu voir l’univers du danseur de Francis Djidjo-Blassou s’enrichir et  se répartir en plusieurs parties ponctuées par une création de lumière parfaite. Pour Ayivi, spectateur de ce soir « L’artiste a donné le meilleur de lui-même. C’est un danseur à  suivre de très près. Il m’a séduit. Le spectacle est un régal ». Sur le rythme d’une musique acoustique variant entre le traditionnel et le moderne, le jeune Blassou a esquissé avec sensualité des pas de danse harmonieux. « Sitou » ne raconte pas uniquement le vécu de son créateur, mais aussi celui de ses contemporains  africains surtout. Une somme de réalités que le danseur a explicitée par le canal de pas de danse et également à travers des thèmes déclinés et figés sur des tableaux de peintre qui l’ont accompagné sur scène. Il a passé en revue le tour d’horizon d’une existence personnelle et celle de ses congénères bouleversée et agitée. Sa danse décline également des sous-thèmes comme la famille, la religion, la femme….

Combinant en outre avec harmonie le traditionnel et le moderne, le créateur de « Sitou »  a su associer la souplesse du hip-hop au ballet classique. Un mélange de couleurs, de rythmes et de tendances qui donne une touche spéciale à sa chorégraphie. Francis Blassou a terminé son spectacle en invitant tous les spectateurs à rejoindre son club de danse Dzidzo Danz pour l’extension du cercle des danseurs et chorégraphes au Togo.

Le chorégraphe Francis Kouami Djidjo-BlassouKouami Djidjo-Blassou a connu ses premiers pas de danse au sein de la Compagnie  de danse traditionnelle Agama Nukunu avant de se lancer dans la danse moderne avec le chorégraphe Henry Motra et l’Association Brin de Chocolat de Lomé. Il a participé à plusieurs ateliers dont celui du danseur buto Katsura Kan lors du Festival Filbleu 2006. Sa Compagnie Dzidzo Danz est née en 2008.

Edem Gadegbeku©Togocultures

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