Poésie: Des Chants de retour de Nicada Seou pour vanter les traditions kabyè

 

Samuel Nicada Seou et Joseph Koffigoh Photo: Edem Gadegbeku
Samuel Nicada Seou et Joseph Koffigoh Photo: Edem Gadegbeku

Le cercle des écrivains poètes du Togo compte un nouveau membre : il se nomme Samuel Nicada Seou. Sociologue de formation et natif de Tcharè (dans la région de la Kara, nord-Togo), il a publié en mars dernier, aux éditions Awoudy, son premier recueil de poèmes « Chants de retour », qui a la particularité de s’ancrer dans les traditions kabyè peu connues du grand public.

35 poèmes composent « Chants de retour ». Nicada Seou y présente et loue les us et coutumes du pays kabyè sous des coutures pas toujours connues du grand public. A travers ses poèmes, l’auteur convie non seulement ses confrères à s’intéresser un peu plus aux traditions africaines, mais aussi, plus particulièrement, appelle ses compatriotes à composer le futur de la société togolaise sur la base des richesses cultuelles et culturelles noires. « Chants de retourc’est la voix d’un fils prodigue, la transpiration actualisée du patrimoine culturel, de l’histoire d’un peuple africain et pourquoi pas de l’Afrique toute entière… C’est un vers d’exaltation à la culture du progrès à partir de nous-mêmes, de notre Culture. C’est à cela que j’exhorte mes compatriotes », résume Nicada Seou.

 « Chants de retour » vu par un autre regard

«L’œuvre de Nicada Seou n’est pas une œuvre d’anthropologie comparée ni une archéologie du terroir. C’est plutôt un chant de ses amours…l’amour du père, dans « Mandjaa » (page 22) qui veut dire « Papa » en Kabyè, un père à la fois tendre et sévère qui n’hésite pas à punir pour une faute. Un père auréolé de sagesse qui, au soir de sa vie, dira que la « vieillesse est de chair et non d’esprit ». Les amours, c’est aussi celles qui lient le poète à « Gnonyaro » le héros mythique, à la fois griot, guerrier légendaire et homme de défi dont les exploits ont l’éclat du soleil. Ici, on tombe carrément dans l’épopée comme chez les mandingues ; on pense à cet autre héros mythique, empereur mandingue Soundjata Keita», fait remarquer de son côté Joseph Koffigoh, écrivain poète et ancien Premier ministre du Togo, au sujet du même ouvrage. «Les « Chants de retour » participent par ses harmonies, à la naissance d’une nouvelle génération de la poésie togolaise. J’adresse donc à Nicada Seou, mes félicitations qui vont également à ceux et à celles qui l’ont soutenu et continuent de le faire», a encore souligné l’avocat Koffigoh au sujet de l’œuvre de M. Seou.

Bientôt la trentaine, Nicada Seou a vu le jour à Kaniamboua, dans la préfecture de Sotouboua. Il est titulaire d’une Maîtrise en Sociologie de Développement et Changement Social. Secrétaire Général du Cénacle (Association de la Nouvelle Génération de Poètes Togolais), il est aussi président du Mojedel (Mouvement de la Jeunesse pour le Développement Local), à Lomé. Déjà, en novembre 2007, il a vu ses poèmes publiés dans une anthologie parue aux « Editions de la Rose Bleue » intitulée « Les Etoiles d’Outre-ciel ». Le même auteur s’apprête en outre à offrir au public, les « Confessions des rois », un autre recueil de poèmes.

 Edem Gadegbeku

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