L’universitaire et critique littéraire Daniel Lawson-Body a fait la dédicace de son roman La Déméninge, le samedi 25 avril dernier au Centre culturel français de Lomé. Le roman parle d’une liaison orageuse entre un séminariste et une nymphe rencontrée au cours d’une surprise-partie.
Préfacé par Akrima Kogoé, un enseignant du département des lettres modernes, le roman devrait quand même faire jaser dans les tout prochains jours à l’Université de Lomé où, semble-t-il, les collègues de Lawson-Body l’attendent de pieds fermes. Enseignant des lettres, adepte du nouveau roman et très excellent critique un tantinet sévère à l’égard des littérateurs locaux, le professeur déclare s’être mis à l’écriture romanesque à la demande de sa famille, ses collègues et étudiants. Il se lance enfin dans l’aventure.
Rien que la préface du professeur Kogoé, en dit long sur les joutes à venir sur ce premier roman de Daniel Lawson-Body :
« Daniel Lawson-Body a voulu écrire un roman duquel ses étudiants et collègues d’université se souviendront. Pour cela, il a fait montre d’une approche plutôt classique de l’écriture. Ses phrases sont du plus grand purisme à l’instar des plus grands classiques français qu’il admire. Mais parfois, l’auteur se laisse aller à des lieux communs que sont entre autre les synonymes, la répétition, la correction-comme s’il s’adressait à ses étudiants. Il y a aussi des abréviations de noms dont l’auteur aurait pu faire l’économie car c’est bien là, me semble –t-il où les gens trouveront des raisons de dire que son roman est autobiographique.
Par ailleurs, il est bien dommage qu’au moment où l’intérêt du roman de nos jours se situe au niveau du renouvellement de la langue, Daniel Lawson-Body se soit cloîtré dans une expression des plus classiques pour ne pas paraître désuètes. Mais c’est son choix, puisqu’il fallait en effectuer un. »
Eh oui c’est la préface !
Daniel Lawson-Body, La Déméninge, Editions Graines de pensées, 2009, pages 162, prix 3.500 CFA.