Madjé Ayité, le réalisateur Togolais était à Cannes

On se souvient que la grande messe du cinéma de Cannes s’est tenue du 11 au 22 mai 2011 dernier. Invité du festival de Cannes, Madjé Ayité a collecté des images dans le cadre de la production prochaine d’une émission sur le cinéma qui sera diffusé sur la télévision privée togolaise TV2.

Madjé Ayité a Cannes
Madjé Ayité a Cannes

Le réalisateur togolais n’a pas choisi cet événement mondial pour rien. Certes, il n’y était pas pour présenter un de ses films, mais pour réaliser un documentaire sur la participation des Africains à Cannes.

Cette démarche a consisté à comprendre pourquoi très peu de films produits en Afrique noire et très peu d’Africains en général participent au Festival de Cinéma de Cannes. La présence dans cette grande enceinte mondiale de films de réalisations venant d’Afrique du Nord ne change rien au constat amer, désolant et alarmant de la non présence des films du continent noir.

A Cannes, Madjé Ayité a rencontré et interviewé entre autres, le Tchadien Haroun Mahamat-Saleh, membre du jury du festival et par ailleurs réalisateur du film « Un homme qui crie », le rappeur sénégalais Didier Awadi, le directeur de la cinématographie du Bénin, Dorothé Dognon. Il a échangé avec le Ministre Camerounais de la Culture, le seul Africain pilotant un tel département à faire le voyage de Cannes.

Tout au long de son séjour où il avait accès à toutes les sommités et à toutes les méandres de Cannes, la question cruciale qui a taraudé Madjé Ayité et qu’il a eu à poser à ses interlocuteurs est celle-ci : pourquoi l’Afrique est-elle absente du grand rendez-vous mondial de la cinématographie ? Il semble que la réponse à cette interrogation est à chercher avant tout dans la qualité des films faits sur le continent. De facture généralement médiocre, ils ne peuvent être sélectionnés !!! Et pourtant, le FESPACO, les rencontres cinématographiques de Carthage et d’autres rendez-vous sur le continent auraient dû préparer à cette participation.

A l’image du tour de France de cyclisme qu’aucun Africain n’a jamais couru, vivement, il reste à espérer que des africains travaillent à compétir à Cannes ou aux compétitions culturelles qui requièrent adresse, savoir-faire et excellence.

Cyriaque Noussouglo © Togocultures

FILMOGRAPHIE D’AYITE MADJE

Long Métrage

Madjé Ayié
Madjé Ayié

Vanessa et sosie (2006) : Une jeune fille partie en voyage revient et surprend son copain avec une autre femme. Déçue, elle part s’installer dans une autre ville où elle fait la connaissance d’un couple dont l’homme ressemble étrangement à son ancien copain. Prix de l’Indépendance 2006 (1H25).
La bataille des absents (2008) : Une jeune diplômée au parcours scolaire fulgurant, à la recherche d’emploi découvre désarçonnée, que sa compétence n’est pas considérée et qu’i lui est demandé d’offrir des faveurs sexuelles (1H25).

Court métrage
2002, La grande ville ;
2003, Katafiti (corruption, escroquerie) ; Avenir, reflet du passé ;
2004, Rap génération  ;
2009, Gamon (piège).
Court métrage, co-production
2009, Ma mère est mon enfant, réalisé avec la réalisatrice togolaise Ingrid Agbo (résidant à l’époque au Bénin et actuellement en formation en France) : 2 prix raflés à Clap Ivoire (Abidjan).
2010, Allah kabo (Dieu est grand), réalisé avec la Direction nationale de la cinématographie du Mali, sélectionné pour le FESPACO off en 2010.
Deux films vendus à des chaînes de télé internationales
Katafiti (CFI) et Ma mère est mon enfant (TV5).

Actuellement en tournage
Afrik, pièces jointes (titre provisoire)
Avec la Troupe « Défi de l’heure », tournage de sketchs de 5 mn portant sur la vie sociale : les étudiants, le chômage, etc.

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