John Ayité DOSSAVI, le Président du Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels (RAPEC) a animé le jeudi 27 octobre 2011 à l’Institut Français de Lomé la conférence annonçant la tenue les jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2011 du « 1er Congrès Panafricain sur la culture, levier du développement ». Ce Congrès initialement prévu à Libreville au Gabon du 11 au 13 octobre 2011 a été transféré à Lomé pour des raisons liées à l’agenda interne très chargé de l’Etat gabonais qui se prépare fébrilement à co-accueillir avec la Guinée Equatoriale la Coupe d’Afrique des Nations en même temps qu’il prépare l’organisation des élections législatives.
Promouvoir autrement les arts et la culture sur le continent africain.
Pour M. Dossavi, les acteurs culturels africains engagés depuis 2007 dans le RAPEC se livrent à une véritable lutte ; ils sont sur un parcours de combattant pour promouvoir autrement les arts et la culture sur le continent africain. Le chemin est une course d’obstacles « qu’il faille à tout prix franchir », « un pari risqué dans un contexte économique très difficile où la culture n’est pas toujours au centre de préoccupations des gouvernants. »
La réalité, c’est que, depuis toujours, la culture n’est pas au centre des préoccupations de la plupart des pays d’Afrique. C’est donc à tort qu’on invoque la crise économique pour se débiner. A y réfléchir de plus près, tout tient à ce que nos pays ne mesurent pas à suffisance le poids de la culture dans le développement en tant que secteur pourvoyeur d’emplois et de revenus, et donc un secteur clé de lutte contre la pauvreté. On continue d’entendre des discours surannés sur ce que les secteurs des arts et de la culture n’apportent rien à la croissance et au développement des pays. Ce premier Congrès du RAPEC sera l’occasion d’insister sur cette importante problématique que la culture est un véritable levier du développement.
Un maillage complet des différents secteurs des arts et de la culture
Le Congrès fera des plénières et des ateliers. Il est prévu 8 ateliers dont 3 dits spéciaux, confiés à des organismes culturels qui les animeront pour leur visibilité. Les ateliers porteront sur les spectacles vivants (musique, danse, arts de la scène) avec pour Président José Dasilva de Cap Vert, Producteur de Cesaria Evora avec à son actif 2 Grammy Awards ; l’édition, les livres et les réseaux de distribution présidé par Abdoulaye Sene, Député et Essayiste sénégalais ; la Mode, qui sera dirigé par Rabiatou Badirou Alli du Bénin, présidente du « Festival Perles noires » qui valorise les tissus et le mode vestimentaires africains ; l’imagerie, la communication, les médias et les NTIC confié à un ancien ministre togolais de la culture, Cornélius Aïdam ; enfin, les beaux arts (arts plastiques, graphiques et design) dont la direction reviendra à Mamia Breteshé, experte d’art Algérienne.
Quant aux ateliers spéciaux, le premier sera animé par l’ONG Global Local Forum de France et portera sur « Culture et développement du territoire », le second non encore confirmé sera organisé par l’Ecole du Patrimoine Africain basé à Porto Novo au Bénin et aura pour thème : « Patrimoine culturelle, une richesse pour l’Afrique » ; enfin le dernier atelier spécial a pour thématique : « Quelle politique culturelle du développement ? » qui sera conduit par l’Observatoire des Politiques Culturelles en Afrique.
Le Cpngrès du RAPEC se tient au siège de la BIDC à Lomé, située sur le Boulevard du 13 Janvier, non loin du siège de la BTCI. 3 ateliers seront accueillis par le Centre Régional d’Action Culturelle (CRAC), Ecole inter-Etats de formation de cadres et administrateurs situé dans l’enceinte de l’Ecole Normale d’Administration face à la poste.
Le RAPEC bénéficie des soutiens financiers de l’Etat togolais, de l’OIF, de l’UNESCO et bien d’autres institutions nationales et internationales. Il attend la participation d’une trentaine de pays et une centaine de délégués. En somme, une grande messe de la culture dont les premières homélies seront prononcées par un responsable au plus haut niveau des ACP et des hôtes pas moins illustres venant de l’UNESCO et de l’Union Africaine.
Cyriaque Noussouglo
Contacts RAPEC
John Ayité DOSSAVI
Président
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