Charl’Ozzo, le toucheur d’horizon

Quand le rêve d’enfant se réalise, l’univers brille de mille feux et les rêves d’adulte s’échouent sur la glaise. « Pouvoir toucher l’intouchable, concevoir l’inconcevable…c’est ça toucher l’horizon ». Enfant, on rêvait tous de toucher l’horizon, on le voit, tout près, on court pour l’attraper, il prend sa distance, il va loin… et puis ça devient un jeu d’enfants. On laisse l’horizon pour aller dormir, croyant naïvement que le lendemain l’horizon se rapprochera de nous et se laissera enfin attraper. L’anecdote de l’horizon, n’est-ce pas l’anecdote de la vie ?

Dans son clip, Charl’Ozzo veut toucher le beau, le vrai. Il n’hésite pas à infiltrer le domaine de l’artiste Kossi Agbodo à Togoville qui est également la ville de naissance de Charl’ozzo. Il se rapproche de cet artiste plasticien naturaliste qui vit dans une case construite au milieu des arbres d’où il puise son inspiration. Kossi Agbodo dit se laisser « guider les nuits par les esprits ». « La nuit, je vois des formes dans mon sommeil mais au réveil, j’oublie. Et c’est en sculptant que les formes me reviennent. Les esprits de mes ancêtres sont avec moi ».

« Horizon » fait partie des 14 tires du premier album de Charl’Ozzo Sé qui fait voyager. Un album de 55 minutes qui se laissent déguster facilement.

De son vrai Charles Ayawo Agbozo a fait partie du groupe Klossal, de la Chorale Classic Spes and Gaudium avant de se mettre à son propre compte. Il commence à vraiment percer à Lomé et pense renter bientôt studio pour son deuxième album.

Gaëtan Nousouglo©Togocultures

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