Les élections approchent à grand pas. Les projets des partis politiques sont là mais la misère est criarde au Togo. Parcourir la route Aného à Afagnan soit 50km en plus d’une heure d’horloge pour aller à l’Hôpital Saint Jean de Dieu d’Afagnan, c’est une horreur pour les malades. Les infrastructures routières sont catastrophiques à Lomé et à l’intérieur du pays.
Les établissements scolaires officiels sont vétustes et les salles de classes surpeuplées : plus de 100 élèves par classe. A l’Université de Lomé, il faut se lever tôt pour trouver une place en amphi surtout dans les facultés de droit, de gestion,…. Dans le cas contraire, l’étudiant est obligé de rester dehors pour suivre les cours. Les étudiants diplômés, faute d’emploi, malgré quelques concours de recrutement sont obligés de se convertir en conducteur de taxis motos pour survivre.
Les femmes n’arrivent plus à écouler leurs marchandises. Pendant ce temps plusieurs responsables s’enrichissent. Le mythique marché de Hanoukopé est resté égal à lui-même, toujours inondé en cas de pluie. La misère est partout, les routes inexistantes. Pourtant, les voitures dernier cri surabondent à Lomé. De belles maisons croissent. La paupérisation aussi. Nous sommes tous traînés vers le bas.
Les élections apporteront-elles une réponse nouvelle à la dangereuse situation sociale et sanitaire au Togo. Pour le moment, écoutons ou réécoutons cette belle chanson de ce jeune rappeur engagé, S-JEV. Il peint en noir la vie sociale, éducative du Togo. Une chanson très osée, très engagée à voir et à revoir !
Gageons qu’avec les élections de 2010, nous ne tomberons pas dans la spirale de violence et que nous éviterons dans les années à venir l’immobilisme dans la misère et rattraperons le grand retard pris sur nos voisins immédiats : Bénin, Ghana, Burkina Faso.
Gaëtan Noussouglo ©Togocultures