Rencontres Internationales du Cinéma et de la télévision, RECITEL 2011, reculent pour mieux sauter

Programmée pour être organisée au cours du dernier trimestre de l’année 2011, la sixième édition des Recitel (Rencontres annuelles du cinéma et de la télévision) a été reportée pour des raisons logistiques mais aussi stratégiques. Ce sont essentiellement des difficultés auxquelles font face tous les promoteurs culturels togolais qui ont empêché la tenue de la 6e édition des Recitel. Le premier réalisateur togolais Jacques Do Kokou (photo), promoteur de cet évènement voit aussi dans ces difficultés des relents de problèmes de personne dans le milieu culturel togolais qui empêchent des initiatives culturelles de prospérer. Mais, son équipe et lui n’y voient pas pour autant des écueils insurmontables.

La sixième édition des Recitel se donne pour ambition de faire déplacer sur Lomé des festivaliers du Sénégal. La présence des Sénégalais participe de l’idée de faire, à Lomé, la promotion du projet de création d’un « Consortium  » à Dakar dédié à la formation et à la production cinématographique. Une somme d’idées nées entre passionnés africains du cinéma lors de la troisième édition du Fesman (Festival mondial des arts nègres) fin 2010, toujours à Dakar, et baptisée « Plaidoyer de Dakar ». L’idée est de mettre le cinéma au devant de la scène africaine, en lui redonnant la place qu’il mérite dans les priorités des pouvoirs publics.

Grandes lignes des Recitel 2012

A partir de 2012, les Recitel, pour les organisateurs, prendront résolument la dimension d’un festival itinérant (avec toujours, à chaque étape, des projections en plein air qui font la particularité de ces Rencontres). Sur le plan organisationnel, les Recitel connaîtront dorénavant plusieurs séquences.

Ainsi, entre février et mars 2012, ces Rencontres vivront leur phase itinérante. De juillet à août 2012, et éventuellement en septembre, ce sera le clap de l’organisation de divers ateliers. Il s’agira, in fine, de mettre l’accent sur un travail fin d’équipe qui sera tourné vers le documentaire, le film, la scénarisation (obtention de projets montés en fin d’ateliers). « L’édition 2012 des Recitel sera un rapport, un compte-rendu de ce que nous aurons produit sur presque une année, jusqu’à la date de la phase finale de ces Rencontres (probablement en novembre 2012)  », souligne J. DoKokou . Ce qui revient, explique-t-il en outre, à organiser un Festival annuel et des ateliers bisannuels. Aussi, les Recitel 2012 ambitionnent-elles de donner une forme au «  Projet de tournage de films à partir de téléphones portables dans des écoles ».

Intégrer le réseau du cinéma itinérant

Pour donner une plus grande résonnance aux fruits de leurs activités, les promoteurs des Recitel ont par ailleurs décidé de travailler désormais en réseaux sous-régional et africain. En février 2012, par les soins des initiateurs de ces Rencontres, le Togo va adhérer au « Réseau cinéma numérique Afrique (basé à Ouagadougou, Burkina Faso) », par le biais du CIT (Cinéma itinérant du Togo). Ce Réseau basé à Ouagadougou comprend déjà le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Mali. C’est toujours dans l’optique d’une meilleure promotion des Recitel que ses promoteurs ont adhéré au Far (Film africain réseau, basé à Dakar).

En dehors du contexte stricto sensu des Recitel, Jacques Doh et son équipe comptent également organiser en 2012, des séances de projection de film à l’Institut français de Lomé, en présence du réalisateur de la production. Ou encore dupliquer à Lomé l’atelier « Utilité des arts numériques dans la production cinématographique » organisé ces derniers mois à Bamako (Mali) et dont le réalisateur Do Kokou fut le formateur.

Une nouvelle approche organisationnelle qui colle davantage à l’esprit originel de cette manifestation : accompagner permanemment les passionnés togolais du cinéma.

Depuis qu’elles ont été portées sur les fonts baptismaux, les Recitel ont déjà formé une quinzaine de jeunes togolais sur le genre documentaire, une dizaine de Togolais autour de la fiction et dix autres amoureux du septième art autour de la critique de cinéma.

Pour plus d’infos : Cinetogo

Edem Gadegbeku © Togocultures

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