Komi Hola Akakpo-Adzaku est un jeune chorégraphe togolais né le 27 décembre 1980 dans un quartier chaud de Lomé (Adakpamé). Il exerce depuis quelques années sa profession de danseur en France. Il a suivi une formation en danse contemporaine dans la Compagnie Motra et en danse moderne et jazz avec Nathalie de Souza à Lomé. En France, Il est chorégraphe au sein de la Compagnie Calebasse de Merlin Nyakam et anime des cours de « danse afro-contemporaine » dans la région parisienne. Togocultures l’a rencontré.
Togocultures : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs et leur dire comment en êtes –vous arrivé là ?
Komi Hola Akakpo-Adzaku : J’ai commencé la danse au Togo difficilement, sans l’aide de l’Etat. C’est vrai au Togo, l’Etat fait de son mieux dans beaucoup de domaines mais dans le domaine artistique, on ne le sent pas du tout. Si je suis arrivé là ou je suis actuellement c’est que j’avais une totale confiance en moi, je croyais en ce que je faisais, j’avais la foi en moi. Et puis, des chorégraphes m’ont apporté beaucoup de choses pour m’aider à prendre la réelle dimension de mon art. Je me permets de dire merci à Henry Motra, Harold George,William Bobongo, Merlyn Nyakam. Sans leur soutien, je ne serais pas là aujourd’hui.
Togocultures : A la suite de Ass Ayigah, Henry Motra, Koffi, vous pensez que la formation est la seule possibilité pour sortir de la pratique d’amateur ?
K. H.A-A.: La formation est la base de toute pratique artistique. Danser peut être un don mais il faut nécessairement une pointe de formation pour cultiver ce don. Un danseur sans formation n’est rien. Après la formation, il faut travailler dur, offrir au public un travail de qualité et éviter de tomber dans la facilité. La danse est un langage qui parle à tous. Le corps est la matière fondamentale du danseur, il le travailler, le remodeler.
Togocultures : Quels rapports entretenez-vous avec vos amis danseurs restés à Lomé
Komi Hola Akakpo-Adzaku: On est toujours encore en contact personnel et professionnel. Nous construisons aussi des projets ensemble pour les réaliser au Togo. Je souhaite à tous les danseurs qui sont restés au pays beaucoup de courage
Togocultures : Quels sont vos projets d’avenir ?
Komi Hola Akakpo-Adzaku : Créer un centre de danse jazz et afro-contemporaine à Lomé pour pouvoir développer mes connaissances, ma créativité mes techniques et partager ces expériences avec des jeunes danseurs de Lomé.