Faire autrement du hip-hop au Togo : Credo du jeune artiste Amron

L'artiste Essowè Narcisse Tchala dit Amron Photo: Eem Gadegbeku
L’artiste Essowè Narcisse Tchala dit Amron Photo: Eem Gadegbeku

Dans l’univers du hip-hop au Togo, certains artistes s’efforcent de ne pas servir aux férus de ce style musical des productions standardisées. C’est le cas d’Essowè Narcisse Tchala plus connu sous le nom d’artiste d’« Amron ». Il a lancé le 02 octobre dernier à Lomé son premier album. « Black boys », cet opus a été baptisé.

L’approche que fait Amron du hip-hop est basée essentiellement sur l’innovation. En témoignent la réalisation de ses deux premiers clips – tirés de « Black boys » – par la grosse maison sous-régionale de réalisation, « Boss Playa ». Du haut de ses 23 ans, le natif de Kara – dans le septentrion du Togo – et avocat raté a imprimé un état d’esprit particulier à la rédaction de ses textes et à ses compositions : mettre son humanité au service de ses semblables.

Sa première galette musicale composée de 15 morceaux s’en ressent forcément. La chanson éponyme de cet opus – qui occupe sa plage 10 – incite à titre d’exemple les contemporains de ce fanatique de Mc Solaar  à la culture de l’excellence. Cette logique, ce membre d’une famille de 5 enfants la respecte également dans la chanson qui porte son nom, « Amron » ; un morceau qui est en même temps une invitation lancée à tous les rappeurs du Togo pour innover et se transcender. Sur le même album, le titre « Africa connexion » internationalise et panafricanise la vision d’un monde meilleur d’Amron. Tout comme les chansons « Dans mon rêve », « L’amour est mort » et « Africa show feat Tach Noir ». Cette proposition de solutions par Narcisse Tchala aux maux qui minent le monde contemporain passe aussi par une interrogation et une introspection au travers de ses compositions « A qui la faute » et « Etat des lieux ».

Par ailleurs, Amron travaille actuellement sur des projets de collaboration avec de grosses pointures du hip-hop à l’échelle sous-régionale, européenne et américaine.

 Edem Gadegbeku©Togocultures

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