H-Maya, la nouvelle voix de la musique togolaise

H Maya
H Maya

Si elle poursuit sa quête d’une voix impeccable et de mûrir les dernières touches qui sont apportées à ses productions musicales, elle devrait devenir dans les années à venir l’une des principales ambassadrices du Togo dans le lot des artistes africains qui font de la world music basée sur la tradition. Elle, c’est H-Maya, jeune Togolaise qui ne jure que par le « mariage de la tradition de son terroir à des sonorités modernes ou venues d’ailleurs ».

« La musique a toujours coulé dans mes veines sans que je ne m’en rende compte, jusqu’à ce que je rencontre Ammy Coco et son groupe de l’époque, les Comico », confie-t-elle en détaillant ses premières armes dans le monde de la chanson.

Nièce d’Essè Koumealo Tchalim (grande voix des années 80 et 90 au Togo), H-Maya a également enrichi ses expériences dans l’univers du show-biz avec ses conseils. Dans sa gibecière musicale, la chanteuse H-Maya (de son vrai nom Essè Hodalo Tchalim) traîne actuellement un maxi single (nommé « Essoko ») de quatre morceaux :« Akouya », « Africa », « Tatabou » et« Essoko ». Des galettes plus belles les unes que les autres chantées en français et en kabyè et enrobées de saveurs traditionnelles du nord et sud-Togo. Derrière ces textes et mélodies aguichants K. Tchalim dissimule des messages flagellant des vices de ses contemporains. Ses thèmes touchent à l’image de la paupérisation de l’Afrique, les mauvais traitements infligés aux femmes de ménage, etc.

Des preuves artistiques de bon aloi, cette Togolaise à la taille moyenne en a déjà produites durant diverses grandes fêtes musicales en Afrique et en Occident comme le « Festhef » (Festival de théâtre de la fraternité) d’Assahoun (au Togo) en août 2011, « l’African Fashion Night Show »à Accra en juin 2011, une soirée live au « Goethe Institut de Lomé »en février 2011 ou durant le « Festival Africa Rythmes à Lomé »en 2010. Un parcours qui lui a valu la mention « appréciable » de Jacob Desvarieux de Kassav pour son morceau «Africa »durant une session de « Couleurs Talents » l’hiver dernier, dans les célèbres « Couleurs tropicales »sur Rfi. « Couleurs Talents » se veut une compétition musicale qui soumet les productions de jeunes artistes africains à un jury composé de professionnels du show-biz.

L’auteur du clip « Akouya » qui tourne en boucle sur les tubes cathodiques du Togo est par ailleurs une artiste polyvalente. Elle n’hésite pas, à ses heures libres, à se mettre au service de la compagnie théâtrale « Kadam-Kadam » du Togo. Une manière subtile pour cette chanteuse au regard minois de se différencier des stars africaines de la musique qu’elle a comme modèles : Myriam Makéba, Bella Bellow, etc.

Edem Gadegbeku©Togocultures

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

publicité
publicité