Gustave Akpehou Djonda est un artiste plasticien et photographe. Il a commencé sa carrière de peintre en 1998. Il a déjà exposé à Lomé, Bordeaux, Bamako, Accra, Cotonou, Ouagadougou. Il adore exposer dans lieux d’exposition classique et dans les lieux atypiques. Il dit peindre pour « s’exprimer par la couleur et la forme et parfois par des installations ».
En photographie comme en peinture, il élabore toute une philosophie basée sur le rouge « CE ROUGE QUI M’APPARTIENT ». Il part d’un constat simple : le rouge se trouve partout et surtout là où il y a la vie. Grâce à la couleur rouge, le peintre a atteint, disons, la perfection, bien avant les autres couleurs. Le rouge est synonyme de sang et symbolise la vie, sinon est la vie. « le rouge pour moi est la première de toutes couleurs Il est le signe du danger et de la convention par exemple dans le code de la route, le carton rouge de l’arbitre… On retrouve le rouge dans l’expression des sentiments amoureux ou dans la colère en occident : le rouge c’est la couleur des émotions et sentiments, la colère, l’amour (rappelez-vous des couleurs de la saint valentin…) Il marque aussi la joie, l’érotisme, l’enfance, le luxe. Il est en religion chrétienne « le sang versé pour nos fautes, le commencement de la foi chrétienne (la mort et la résurrection du fils de l’homme). Sur le plan social, nos ancêtres se sont révoltés contre l’ordre établi, la domination pour arracher l’indépendance, la liberté et il est tout à fait normal qu’ il se retrouve dans presque tous les drapeaux aussi, C’est aussi un symbole fort du pouvoir. » Il conclut en disant « Que dire, et si le sang nous relie tous c’est qu’il est rouge aussi et nous appartient tous. Donc le rouge m’appartient mais il vous appartient aussi car c’est notre histoire à tous. » Alors Gustave Akpéhou Djonda s’approprie cette couleur pour tresser la ligne de ses toiles et de photos. Est-ce le commencement d’une oeuvre artistique inégalable sur la terre de nos aïeux ? Le photographe part à la conquête de la théâtralité de la vie, des contrastes qui l’animent en prenant cette ligne de vie et en célébrant la victoire de vie en rouge.
QUELQUES OEUVRES DE GUSTAVE AKPEHOU DJONDA
En peinture, Gustave Akpéhou Djonda a été influencé par l’Ecole de Lomé créée par deux grands artistes peintres, Sokey Edorh et Kossi Assou. Il épouse totalement leur démarche intellectuelle, artistique et philosophique. « Ils ont une démarche philosophique bien déterminée, précise et simple qui repose sur le terroir, sur la culture africaine et particulièrement du Togo. Je dirai que Sokey Edorh m’a donné l’audace artistique et Assou Kossi m’a légué son élégance. »
Depuis cinq ans, il décide d’exprimer autrement ses émotions et ses sentiments à travers la photographie sans abandonner la peinture. Il a senti la nécessité de toucher à l’instantané, de garder intact la beauté de la nature et de tout ce qui la compose. Car il pense que « Tout est établi « . Philosophe ou religieux ? Quand il peint, il croit que les questions sont enfouies dans l’image alors que la photographie les révèle… » Ce que peut faire la photo, la peinture aussi peut le faire mais pas à tous les sens. L’émotion que transmet une oeuvre photographie est tellement forte qu’on ne peut pas la comparer sur une toile de peinture. Avec la photo on sent la vie continuelle. » Ses sujets de photographie, il les choisit dans les lieux de vie sur des chantiers de travail et lors des festivals culturels, » pour moi il faut faire voir l’émotion de l’homme en activité, en joie ou en colère, dans l’indifférence… »
Gustave Akpéhou Djonda travaille et vit dans la capitale togolaise, Lomé. Il a un petit centre culturel à Gbényédji dans le quartier Bè. L’objectif du centre est de faire « la promotion des arts et de la culture de la communauté immédiate en particulier et de tous les artistes en général »