Le 23 août 2011 aura lieu la seconde édition du « Festival national des griots » à Pagouda, nord du Togo. L’objectif de l’an 2 de cette manifestation culturelle est de mieux faire connaître l’art griotique sur la « Terre de nos aïeux ».
Ils sont d’importantes courroies de transmission des valeurs culturelles et identitaires des populations dans différentes régions du Togo, mais sont généralement peu connus : ce sont les griots. C’est pour rompre le cycle de cet important travail dans l’anonymat que le « Festival national des griots » sera à sa deuxième édition cette année.
La cheville-ouvrière et parrain de cette manifestation, Oulégoh Keyewa (ancien ministre de la Communication), assimile à ce titre cet évènement culturel à une contribution à la sauvegarde du patrimoine immatériel de la République togolaise. « «Par la chanson, nous allons instruire les jeunes, les convaincre pour qu’ils restent dans leur milieu. C’est une manière de les sédentariser. C’est pour cela que les thèmes des chansons qui seront interprétées par les griots cette année doivent tourner autour de l’exode rural, des maladies sexuellement transmissibles, l’éducation des jeunes filles et autres », décrit M. Keyewa. Une manière détournée de joindre l’utile à l’agréable. Une recherche d’une finalité particulière qui a amené les organisateurs de ce Festival à arrêter un thème rassembleur et évocateur pour leur cuvée 2011 : « La réduction de la pauvreté dans le monde rural».
Une démarche qui a trouvé grâce auprès des premiers responsables du secteur culturel au Togo, puisque Yacoubou Hamadou, ministre de la Culture, apporte son plein soutien à l’organisation du « Festival national des griots ».
Edem Gadegbeku©Togocultures