De Séville à Québec
Après le Congrès constitutif tenu à Séville en septembre 2007 de la Fédération Internationale des Coalitions pour la Diversité Culturelle (FICDC), la présidence du Conseil d’Administration est revenue à l’Afrique et c’est Rasmané Ouédraogo du Burkina Faso qui, depuis 2 ans, tient les rennes de la Fédération.
Les Coalitions pour la Diversité Culturelle des pays membres de la Francophonie devraient se retrouver dans la ville de Québec au Canada du 11 au 13 octobre 2008 dans le cadre des 3èmes Rencontres des Coalitions francophones pour la Diversité Culturelle. C’était l’occasion de réfléchir, en marge du Sommet de la Francophonie, au devenir de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la diversité des expressions culturelles. En témoigne le thème central : La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles : où en sommes-nous ? Il s’agissait de la première rencontre d’importance après la Fondation de la Fédération Internationale des Coalitions pour la Diversité Culturelle (FICDC) à Séville.
Cette réunion de Québec avait aussi permis aux coalitions de réfléchir à la session du Comité intergouvernemental de la Convention de l’UNESCO qui s’était tenue peu après au Siège de l’UNESCO à Paris et d’étudier en détail les questions relatives à la coopération internationale dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention sur la promotion de la diversité des expressions culturelles.
En effet, la coopération internationale est un thème clé de la Convention qui avait été à l’ordre du jour de la session du Comité intergouvernemental tenu au mois de décembre 2008 à Paris. Les Rencontres de Québec constituaient une initiative majeure pour poursuivre l’action des coalitions et des organisations culturelles dans cette campagne.
En plus des séances plénières des Coalitions de l’espace francophone, une réunion des coalitions africaines a été intégrée au programme. Cette réunion a permis de coordonner les efforts des coalitions au niveau régional afin de promouvoir une ratification encore plus large de la Convention de l’UNESCO et d’examiner des approches communes en vue de la mise en œuvre de la Convention au niveau national – approches que chacune des coalitions pourra soumettre à son gouvernement respectif. Le point d’orgue des discussions était de voir comment va se traduire concrètement la mise en œuvre de la convention dans chaque pays. Les participants ont unanimement salué la proposition du Président de la Coalition Togolaise pour la Diversité Culturelle de mettre en place un Centre africain d’expertises culturelles devant contribuer à faire avancer les initiatives culturelles dans nos pays.
Le groupe africain a confié à la Coalition Congolaise le soin de préparer le Congrès constitutif du réseau africain des coalitions pour la diversité culturelle. Il a été retenu entre juin et septembre de cette année pour la finalisation de ce projet. Mais, jusqu’au jour d’aujourd’hui, rien de concret n’a été fait en ce sens.
À la suite des Rencontres de Québec, les coalitions ont eu pour tâche de produire au plus tard à la fin du mois de mars 2009, un rapport faisant le recensement et la description des politiques culturelles en place dans leurs pays respectifs pour chaque secteur des industries culturelles : livre, musique, cinéma, arts de la scène, arts plastiques ou visuels. Cette étude extrêmement importante, permettra de faire un état des lieux nécessaire à la bonne mise en œuvre de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Dans la foulée, Djibouti annonce son adhésion.
Salvador de Bahia abrite le Deuxième Congrès de la FICDC
Le 9 avril 2009, le Secrétariat Général de la Fédération Internationale des Coalitions pour la Diversité Culturelle (FICDC) a rendu publique l’information relative à la tenue du 28 mai au 1er juin 2009 prochain dans la ville de Salvador du Second Congrès la FICDC. La Coalition brésilienne sera l’hôte de cette rencontre. Elle est soutenue dans l’organisation par la Fédération et les coalitions canadienne et française.
Au cours de ce congrès, il s’agira d’identifier des actions concrètes qui devront être menées tant par les gouvernements que par la société civile, afin que les principes et objectifs de la Convention de l’UNESCO sur la diversité des expressions culturelles se traduisent par une véritable diversité culturelle aux niveaux national, régional et international.
Le Congrès de Salvador aura lieu quelques semaines avant la Seconde Conférence des Parties de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, prévue au siège de l’UNESCO à Paris du 15 au 18 juin. Cette Conférence des Parties marquera la fin de la première phase de deux ans de mise en œuvre de la Convention et décidera de l’ordre du jour pour les deux prochaines années. Malgré les progrès importants accomplis durant cette première phase, notamment concernant la coopération culturelle, beaucoup reste à faire.
Les organisations représentant les artistes et tous les professionnels de la culture doivent s’unir pour promouvoir activement une plus grande compréhension et visibilité de la Convention de l’UNESCO, non seulement dans le milieu culturel, mais également au sein du grand public. Alors que des négociations commerciales se poursuivent partout à travers le monde, les organisations culturelles doivent rester vigilantes pour veiller à ce que les pays qui ont ratifié la Convention demeurent cohérents et ne contractent pas d’engagement contraire aux principes et objectifs de la Convention. Finalement, à l’intérieur du cadre créé par la Convention, les professionnels de la culture et les organisations qui les représentent doivent jouer un rôle actif dans la définition des politiques culturelles qui accordent une réelle protection et contribuent à la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Le Congrès donnera l’opportunité au mouvement des coalitions de discuter de ces défis et de développer des stratégies concrètes pour s’assurer que soit mis en œuvre le plein potentiel de la Convention de l’UNESCO.