L’auteur togolais Gerry Taama a organisé le 25 novembre dernier une séance de dédicace de son nouvel ouvrage « Chroniques de la caserne ». C’était au Centre culturel français de Lomé. Un public hétéroclite composé d’amoureux des Lettres provenant de divers horizons ainsi que de simples curieux ont pris part à cette soirée.
Recueil de cinq nouvelles, Chroniques de la caserne » est à la disposition des amoureux de la lecture au Togo depuis le mois d’octobre 2010. A travers la dédicace du 25 novembre 2010, l’auteur entendait raffermir le lien qui l’unit à son public.
Avant les habituelles questions-réponses qui meublent les dédicaces, des morceaux choisis de ce recueil ont été présentés au public par les soins P. Amendah et J.-P. Agboh, respectivement modérateur et co-modérateur de cette soirée. En présentant « Chroniques de la caserne », M. Amendah a fait remarquer que cette production littéraire a « la particularité de nous faire entrer, avec des mots simples, dans le quotidien de la grande muette togolaise ». J.-P. Agboh dira que la nouvelle œuvre de G. Taama offre aux lecteurs « la dimension humaine de l’armée » que ne connaissent pas forcément tous ceux qui n’ont jamais mis pied dans le monde des corps habillés. En corroborant l’analyse de M. Agboh, G. Taama a estimé que son ouvrage présente implicitement la survivance des liens humains, même dans l’armée. « Sur les cinq nouvelles, je dénonce les tares de la société dans deux », a expliqué l’auteur. Il a, par la même occasion, indiqué que « Chroniques de la caserne » rend hommage aux milliers de tirailleurs africains.
Natif de Siou, G. Taama a également insisté, vendredi dernier, sur les différents centres d’intérêt de ses nouvelles. « Le second mari » est ma nouvelle préférée, a souligné M. Taama, car elle symbolise « un hommage général que je rends à la femme ». Ancien élève de la célèbre école de Saint Cyr, l’officier Taama a donné en outre des explications relatives à la nouvelle « Choix difficiles » qui plonge le lecteur au cœur d’un exercice dans lequel les éléments des Fat (Forces armées togolaises) sont souvent décriés : le maintien de l’ordre. « C’est un exercice qui n’est pas encore bien maîtrisé par les armées africaines », note l’auteur. Tout en précisant tout juste après : « Je n’ai pas vocation à améliorer l’image du militaire togolais à travers mon ouvrage (…) Je ne sais pas si je suis écrivain, mais un écrivain doit pouvoir être capable de parler de tout » !
« Chroniques de la caserne » a été publié aux Editions « Moffi » (un nom à travers lequel l’auteur entend rendre hommage à son père).
Edem Gadegbeku © Togocultures