Alexandrine – De la culture à la politique, elle donne de la voix à Ouagadougou

Après Samba la semaine dernière, nous continuons le tour des acteurs culturels togolais installés et actifs à l’étranger. Alors Alexandrine, dis-nous un peu quand et pourquoi tu es parti au Burkina ?

Alexandrine : Bonsoir à tous. Merci pour l’opportunité. Bientôt une année que je suis au Burkina. Je suis arrivée ici sur une offre d’emploi de Radio Oméga, où je travaille actuellement comme journaliste.

Culture 228 : Quel regard portestu sur le monde culturel burkinabé ?

Alexandrine : Elle est plurielle la culture burkinabé. Je n’y suis pas trop impliquée, mais rien qu’à voir le nombre de festival et d’activités culturelles je me dis qu’ils sont bien en avance.

Culture 228 : Avec cette expérience, quel regard portes-tu sur la situation de la Culture au Togo ?

Alexandrine : D’emblée, je dirais qu’il nous reste du chemin à faire. Il nous sera utile de coordonner les efforts en se rassemblant en association et pourquoi pas en confédération. J’ai pris part à la « Semaine Nationale de la Culture Burkinabé » qui vient de s’achever et j’en étais jalouse. Toute une semaine consacrée à la culture ! Toute la semaine, je me suis demandé « À quand la semaine nationale de la culture Togolaise ? Je pense que si on attaque le sujet en rang dispersé, certes on aura des résultats, mais ils ne seront pas efficaces pour élever notre culture au delà des frontières. Il est primordial que nos acteurs culturels travaillent main dans la main.

Culture 228 : À ton niveau, dans ton cadre professionnel, quelles différences entre ce que tu vis et ce que tu vivais au Togo ?

Alexandrine : J’ai plus de travail ici qu’au Togo. Chez moi, le monde médiatique est un peu concentré sur lui-même. Il n’y a pas assez d’ouvertures. C’est un milieu qui ne fait pas confiance aux plus jeunes… Ici, c’est le contraire. Les aînés sont là pour guider nos pas, mais les jeunes ont des opportunités pour montrer ce dont ils sont capables, et ainsi se découvrir. Au Faso, je me découvre.

Culture 228 : Tu comptes rentrer au Togo pour partager tes expériences et les mettre au service du monde médiatique et culturel togolais ? Alexandrine : Dans quelques années, pourquoi pas ? Pour l’instant, je fais mes armes. « Je suis impressionnée de voir autant d’acteurs culturels se réunir dans ce groupe whatsapp et mon souhait est que cette union se prolonge hors de ce groupe pour le développement de la Culture Togolaise. Et vivement la semaine nationale de la culture Togolaise ! » Alexandrine

Sitsope, Chanteuse : Est-ce que tu as des échanges avec des confrères sur le terrain ici pour leur apporter ton expérience et tes acquis pour leur apporter forcément un plus ?

Alexandrine : Je reste en contact avec beaucoup de confrères, mais nous ne travaillons plus vraiment ensemble, parce que j’ai changé de domaine. Au Togo, j’étais connue pour les activités culturelles, mais ici je suis plongée dans l’univers politique.

Jack : Parlant de culture, je crois que cela inclut beaucoup les jeunes et les vieux pour les gérer, ma question c’est de savoir si les jeunes togolais sont au premier abord imprégnés de la notion de culture ? Tu viens de dire que tu fais tes armes pour revenir dans quelques années, sur quel front attaqueras-tu le travail ?

Alexandrine : Ma première passion a été et demeure la culture. Je m’intéresse toujours de près à ce qui se fait sur ce plan et si je dois revenir au Togo ce sera dans la culture.

Culture 228 : Avis aux amateurs concernant la Semaine Culturelle Togolaise ! Merci Alexandrine pour ton temps, tes encouragements à ce groupe et un bonsoir spécial à nos amis artistes et au vaillant peuple burkinabé…

Alexandrine : Merci pour l’opportunité !

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