Jimi Hope en concert à Lomé : Quand le blues renoue avec ses racines africaines

L’artiste togolais Jimi Hope, « premier rocker Africain », a signé un come back des plus réussis le vendredi 3 février à l’Institut Français en faisant swinguer le blues entre les Etats-Unis d’Amérique et ses racines africaines.

De son vrai nom Koffi SENAYA, Jimi Hope est chanteur et plasticien. Il est l’une des valeurs sûres et des plus originales de la chanson togolaise. Avec son énergie inimitable et son contact avec un public avec lequel il a toujours été en osmose, Jimi a encore confirmé le samedi 3 février 2017, lors d’une soirée de célébration du blues organisée par l’Ambassade des Etats-Unis au Togo où il a chanté la deuxième partie, à la suite du groupe américain Liberty Blues Trio.

Pour Jimi Hope, « le blues est comme le café et la cacao. Pris en Afrique et transformés aux USA ou ailleurs en Europe, ils donnent autre chose que le produit original ». Il n’en reste pas moins que ce sont des produits africains !

Depuis ses débuts dans le groupe Acide Rock qui l’a révélé voilà plus d’une quarantaine d’années, Jimi a régulièrement montré combien les musiques Rock, Blues, RNB tirent leurs profondes racines du continent africain. Elles s’imposeront au cours des années atroces d’esclavage. Mais la musique est liberté. Le blues notamment est expression des douleurs et du chagrin et se déploie dans ses airs de tristesse qui ravissent. C’est pourquoi, avec l’aisance qu’on lui connaît, Jimi Hope, une véritable bête de scène fait du blues en anglais et en Ewé, la langue parlée au sud du Togo, du Ghana et du Bénin à la satisfaction du public togolais qui l’a toujours porté.

La soirée a été pour lui l’occasion de revisiter ses différents albums : Born To Love ; It’s too late ;  I can’t take it ; Tôt ou tard ;  Blues for Hope et bien d’autres. Le chanteur était complètement en phase avec son public auquel il annonce déjà une autre soirée très prochaine.

L’un des temps forts de ce concert a été le moment où Jimi a sollicité sur scène le saxophone de Son Excellence Monsieur David R. Gilmour, Ambassadeur des USA depuis le 8 mai 2015, un virtuose qui adore souvent jouer de son instrument depuis qu’il est au poste ici. Un tableau unique, en somme !

A la fin, Jimi Hope et Liberty Blues Trio ont clôturé la soirée par un « bœuf » des plus réussis et des plus applaudis.

On sait que comme plasticien, Jimi Hope a signé plusieurs œuvres dont les fresques murales qui ornent depuis plus de deux ans les murs au Carrefour de la Colombe de la Paix, l’une des trois voies d’entrée dans la ville de Lomé.

Cyriaque Noussouglo

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