En cette fin d’année 2015, l’artiste peintre-sculpteur Yao Métsoko est doublement sollicité. Il expose à la Galerie Goldenberg dans le 8e arrondissement à Paris en France et au Novotel Ibis à Cotonou au Bénin lors de Mode Is Art.
La galerie de Serge Goldenberg, un grand spécialiste de Dali en France expose dans ses locaux du 22 octobre au 31 décembre Yao Metsoko et Balyc Shako. Ces deux auteurs, dans leur exposition, feront hommage aux beaux-arts, à la peinture et la sculpture.
Du 5 au 7 novembre, il s’envolera pour Cotonou pour participer à la 4e édition de Mode Is Art de Michèle Ologoudou. Le concept Mode Is Art (MIA) allie Arts plastiques, Mode et Musique. Il se veut un tremplin pour les jeunes artistes. Il enracine les artistes dans leurs valeurs ancestrales et leur donne des ouvertures sur le monde. En trois jours, le public aura l’opportunité d’assister au Vernissage au Novotel Ibis de Cotonou du plasticien Yao Metsoko et du photographe Belge Syl Paris, au Concert Privé à l’Institut Français de Cotonou de Faty et Gasandji, une chanteuse danseuse Béninoise et une auteure compositrice Congolaise et enfin au défilé de Défilé de mode sur la plage d’Obama Beach d’un styliste Haïtien et de 3 stylistes Béninois. Helmer Joseph, Wêni, Ethnical’z, Sêmiliko.
Yao Metsoko est un alchimiste qui extrait les valeurs dans le corps des hommes, dans les éléments de la nature pour amener l’Homme à l’auto-interrogation afin de le réconcilier avec son univers. Il présentera à Mode Is Art deux aspects de son travail : « Les 7 états féminins… » et « La danse des dieux ». Ces œuvres sont une émanation des forces subtiles et par leurs traitements chromatiques, une célébration de la femme, de la terre et de la terre-mère mais également de la grâce et de l’élégance.
Yao Métsoko est enthousiaste à l’idée de confronter son travail à celui des artistes locaux, car pour lui, « c’est un grand honneur » car pour lui « à travers le beau, l’action et la détermination » les artistes peuvent sauver l’Afrique.
Qui est Yao Metsoko ?
Voici la biographie proposée par Bénédicte Auvard sur le site de Yao Metsoko
« Artiste franco-togolais, Yao passe toute son enfance dans un pays empreint de syncrétisme où rites matrilinéaires et religions patriarcales se côtoient au quotidien. Sa mère qui l’encourage vivement à dessiner des images relevant de l’iconographie religieuse, œuvre comme référent archétypal sur la psyché du jeune garçon.
Après avoir conforté ses inclinaisons artistiques par une solide formation tant à Londres qu’à Paris, c’est tout naturellement que le jeune Yao va trouver un écho à son ressort créatif dans la symbologie de son enfance. Le féminin devient alors l’un des thèmes majeurs de son travail. Les figures mythiques de la « Grande Mère » s’y déclinent à l’envi. En contrepoint au sacré mis en lumière par sa création picturale, les sculptures qui naissent de ses mains agiles endossent la panoplie du profane, les corps sont alors malmenés jusqu’à en hurler, réplique féminine et sculpturale du « Cri » de Munch, ou, mis en exergue par le galbe des formes généreuses et le choix de matériaux plus nobles…La fulgurance des aplats de couleur, sertis de noir, confère à ces œuvres, une valeur esthétique indéniable. »