Le voleur de rêve de Tharcisse URAYENEZA

Tharcisse URAYENEZA Photo: Cyriaque Noussouglo
Tharcisse URAYENEZA Photo: Cyriaque Noussouglo

« Voleur de rêves ». Si on nous volait notre rêve, que nous reste t-il alors dans la vie ? Nous donner à nous-mêmes la mort ? Le titre du premier roman de Tharcisse URAYENEZA sonne comme un couperet de guillotine. Avec la laideur du monde et son cortège de malheur, de pauvreté, d’asservissement, de mise à mort à petit feu des peuples, s’il ne reste à l’individu ni rêve ni imagination, c’est donc proprement la condamnation  à mort consommée. Le roman est sorti aux Editions Bénévent en France au troisième trimestre de l’année 2012.

Un monde à la dérive

Selon Tharcisse URAYENEZA, « Voleur de rêves » est un regard que son auteur voudrait partager sur certains disfonctionnements d’un monde presque à la dérive, parce que resté entre les mains d’un système au service d’individus ou plutôt de groupes d’intérêts aveugles, cupides,  atteints d’une pathologie de l’accumulation dont de l’argent facile est leur seule faim et fin.

Rompus à l’art de l’opacité, de la spéculation et de la désinformation via la peur et les préjugés, les initiés de ce système dont le métier consiste à mentir pour s’enrichir, exploitent, trichent, tuent, pillent et manipulent des milliers d’inconscients consentant, y compris la plupart des Etats et institutions publiques qu’ils ont pris en otage. Doit-on s’attendre à un chaos total ?

La dénonciation de la bassesse et des illusions

A l’opposé de ce système qui veut maintenir l’humanité tout entière dans un abîme de bassesse et de servilité, un religieux veille, se dresse, éveille, prône un Dieu-justice et vice versa, tout en dénonçant ce tourbillon d’illusions  ayant atteint ses limites,  parce que causé par une crise de la confiance,  par une fausse peur de l’autre et du lendemain, par la perte de valeurs et de repères ; et, invite acteurs et victimes du système à un sursaut pour une ascèse individuelle et collective ; car, ce n’est pas par l’accumulation de richesses mal acquises que l’on pourra se prémunir contre une phobie réelle ou fantasmée du lendemain ; mais plutôt par plus de justice, de partage et de partenariats gagnant-gagnant.

Un cri d’espoir et un concerto pour le réveil des peuples

D’un bout à l’autre et à travers les personnages choisis, les sujets abordés et l’animation voulue par l’auteur, le « Voleur de rêves », est en fin de compte, un plaidoyer ou mieux encore un concerto pour le réveil de tous ceux qui sont esclaves de cette illusion éphémère que sont  l’argent et autres biens matériels. C’est aussi un cri d’espoir, voire une sorte de rêve pour un monde plus juste et plus humain dont le salut pourrait et pourquoi pas,  provenir de tous ceux et de toutes celles qui sont méconnus, méprisés et oubliés, comme les clochards, les enfants de la rue, les aides-soignants, les artisans, les fermiers, les chauffeurs de bus et de taxi… ; parce que peu contaminés par le système, à l’instar des médecins Jean Boukari et Solange, de l’aide-soignant Paul-André, du clochard Gilbert et les autres qui ont compris que faire le bien, c’est atteindre le niveau de perfection le plus élevé.

Cette certitude d’une étonnante simplicité, Martin Fischer, l’un des membres influents du système dont parle ce livre,  l’a comprise à soixante cinq ans, prouvant ainsi que le temps peut rendre plus sages les lâches partisans du système ; et, que donc que le chaos total pourrait être évité. Eh oui, il faut apprendre à vivre de l’espoir, si minime soit-il. Lisez le « Voleur de rêves » pour en savoir plus.

 A propos de l’auteur

L’auteur est Rwandais et Fonctionnaire international. Actuel directeur du Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie, il a déjà signé aux Editions Persée Editions Persée (France) et chez Aracne Editrice (Rome), l’essai : L’homme dans l’œuvre d’Albert CAMUS. Quelques traces d’identification. Il milite pour un monde plus juste et à visage humain.

 

Cyriaque Noussouglo

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