Azé Kokovivina, un prêtre parmi Les Maîtres du Désordre au Quai Branly à Paris

Azé Kokovivina et son Kélensi Photo: Gaëtan Noussouglo
Azé Kokovivina et son Kélensi Photo: Gaëtan Noussouglo

Azé Kokovivina laisse ses costumes de comédien du concert-party pour hisser celui du prêtre Vaudou qu’il est aussi. C’est à ce titre qu’il participe à l’Exposition Les Maîtres du Désordre au Quai Branly. L’inauguration de l’exposition est prévue le 10 avril 2012 à partir de 18h30.  Il est ouvert aux visiteurs du 11 avril au 29 juillet 2012. Commissaire d’exposition Jean de Loisy, assisté de Sandra Adam Couralet, Nanette Jacominj Snoep, responsable des collections Histoire au Musée du Quai Branly.

Adankanou Mawuélomi dit Azé Kokovivina est arrivé à Paris depuis le 27 mars. Dans sa valise, à ne pas ouvrir surtout, il porte les ingrédients et les antennes du Kélensi,  vaudou qui a nourri son enfance. Il adore les divinités d’Afrique Noire et n’est guère insensible aux divinités des autres continents. Les visiteurs découvriront dans toute son immensité et sa splendeur le grand vaudou Kelensi. De quoi hérisser les poils aux chrétiens et à tous ceux qui sont partis à la chasse des dieux sauvages au cours du siècle passé. Les divinités africaines gardent leur force et leur sérénité et certains pasteurs s’associent les grâces de ces dieux.

Les maitres du desordre
Les maitres du desordre

Au Quai Branly, le prêtre et devin Adankanou Mawulomi dit Azé Kpkpvivina  crée un autel au sein même de l’exposition dans une sorte de niche de 4 mètres carrés environ. A partir de cet autel, les visiteurs entrent dans l’espace  « Les Maîtres du Désordre », les représentations de chamanes, prêtres par le biais de costumes et de masques : Sekmeth, Rangda, la mère des sorcières balinaises, Eshu sous forme d’un chien et Exu d’Haïti (sous forme d’une peinture de Basquait), un masque du Kono, l’oiseau-cannibale Raven de la Colombie Britannique… Les puissances sont présentées sous forme d’une motte de terre, de boue,…

Gaëtan noussouglo©Togoculture

L’exposition  http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/prochainement.html

Dans la plupart des cultures, des traditions mettent en scène des forces contraires qui se disputent le monde en un combat nécessaire et sans fin. Tout ordre, y compris l’ordre divin, est fondamentalement imparfait, limité, menacé d’implosion. Cette conscience du désordre semble être commune à toute civilisation et les forces perturbatrices, nécessaires à l’équilibre de l’univers et à sa continuité.

Articulée en 3 grandes sections, l’ordre imparfait, la maîtrise du désordre et la catharsis, l’exposition analyse la notion de désordre à travers les différents modes de négociations mis en place pour le contenir.

L’exposition s’intéresse aux figures du désordre, inscrites au panthéon de nos croyances et des cultures, de Dionysos à Seth Typhon, et aux techniciens, chamanes et autres intercesseurs ici appelés « maîtres du désordre », chargés des négociations avec les forces du chaos. Dans ce compromis permanent entre turbulence et raison, les rites sont le mode privilégié de négociation avec les puissances qui gouvernent les sociétés humaines. Parallèlement à ces rituels sacrés, les fêtes, bacchanales, carnavals ou fêtes des fous semblent être l’autre moyen, profane, qui autorise le déchaînement des pulsions transgressives.

Les maîtres du désordre met en scène des objets, des costumes, des représentations issus des grandes collections anthropologiques mais aussi des oeuvres d’artistes contemporains dont Annette Messager, Jean-Michel Alberola ou Thomas Hirschhorn.

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