Un système éducatif performant repose sur l’existence de bibliothèques et de centres de documentation qui sont des institutions incontournables dans la promotion de la lecture publique. Cette dernière représente un facteur stratégique de premier ordre et un axe essentiel dans le développement d’un pays.
C’est la raison pour laquelle, depuis 1985, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ne ménage aucun effort pour renforcer dans les pays membres, le secteur de la lecture publique à travers l’instauration des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC), implantés dans 22 pays dont le Togo. Dans la même perspective, le gouvernement togolais par décret présidentiel Nº2021-042/PR du 15 avril 2021, a créé le Centre National de Lecture et d’Animation Culturelle (CENALAC) pour redynamiser la lecture publique et mettre les villes au cœur de l’action culturelle. Cette nouvelle orientation est une réforme majeure qui permet de mettre la politique de lecture publique et d’animation culturelle en phase avec la réalité de la décentralisation.
L’objectif principal du CENALAC est de rassembler en une seule entité, toutes les structures publiques intervenant dans la lecture publique, dans le but de mutualiser les organes de gestion, de renforcer l’implication des collectivités territoriales et la mobilisation des ressources pour leur fonctionnement. Cette réorganisation permet également le réaménagement des bibliothèques publiques et des CLAC de même que l’intégration et la valorisation du numérique.
La Commission Nationale de la Francophonie (CNF), organe qui représente au niveau national l’OIF au côté du ministère de la culture et du tourisme, est un relai essentiel de cette politique de redynamisation de la lecture publique, des loisirs et de l’animation culturelle. Ensemble avec le ministère de la culture et du tourisme, ils se préparent à accueillir une mission d’évaluation de l’OIF du réseau des CLAC prévue pour le mois d’octobre.
En définitive, la création du CENALAC marque un tournant décisif dans la réforme institutionnelle de la lecture publique et de l’animation culturelle dans notre pays. Il y a à espérer que cette réforme contribue à coup sûr au développement culturel des villes et à l’épanouissement des populations togolaises.
Jeannette Akoko KOFFI, stagiaire