Précédemment prévu du 20 au 25 avril 2015, Lomé va accueillir finalement la 2ème édition du FESCILOM (Festival du Cinéma de Lomé) du 16 au 20 juin prochain. Ce changement est lié aux élections présidentielles. Placé sous le thème « Cinéma et Droits de l’Homme », le Festival lance un vibrant appel à tous les partenaires. A l’affiche de cette édition : ateliers de formations, conférences, colloques et récompenses. Nous avons approché le directeur du Festival, Joël Misséboukpo qui nous dresse le bilan de la première édition et parle de l’organisation de la seconde édition
L’année passée a connu la toute 1ère édition du FESCILOM, quel bilan faites-vous de cette expérience ?
Nous avons organisé la première édition du 24 au 27 avril 2014 du FESCILOM. Toutes les activités inscrites au programme, comme formations, réalisations, conférences et master class, ont été exécutées sinon presque. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes plus ou moins satisfaits de cette première édition sur le plan de la formation, de l’information et de l’exécution de ce projet. Il faut surtout dire cette première édition nous a causé d’énormes problèmes financiers. Mais on s’est dit qu’en toute chose le début est difficile et nous le prenons avec tact et fair play.
A quoi le public doit-il s’attendre pour cette 2ème édition ?
Nous mettons plus l’accent sur les formations : actorat, réalisation et prise de vue. Elles seront complétées cette année par la gestion du plateau de tournage, parce que les gens ne maitrisent pas souvent comment il faut gérer un plateau de tournage et la formation des journalistes critiques cinéma, parce que quand vous avez un œil de critique, vous savez apprécier les films qui arrivent sur le marché du cinéma local et vous savez comment ce cinéma évolue à l’échelle internationale. Et à coté de ses formations nous avons une surprise pour tous les togolais et les cinéastes en particuliers.
Vous êtes directeur d’un jeune festival, avez-vous des relations avec d’autres festivals, que ce soit en Afrique ou ailleurs ?
Nous travaillons sous le couvert du premier partenaire du FESCILOM, le festival du court métrage de Clermont Ferrand qui se tient chaque année pendant le mois de février en France.Ce festival a un œil assez minutieux et participe activement aux conseils, à la planification, et à l’exécution de notre festival. Aujourd’hui, nous avons des relations avec le festival de Besançon , avec également le festival d’Amiens. Donc nous sommes en relation avec tous ces festivals, pour bénéficier de leurs apports en matière de formation et d’expériences pour notre jeune festival.
Sur le plan sous régional, je rappelle que nous avons des relations avec le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou), le festival Quintessence à Ouidah au Bénin. Ces relations ne signifient pas forcément des appuis financiers, c’est surtout des appuis en matière de conseils, de formations et de relais de l’information. Et c’est à ce titre, que notre jeune festival peut avoir des ailes pour voler très haut. La devise de fescilom , c’est « Jusqu’au bout de la perfection ».
Le Fescilom 2014 a rendu hommage à Abalo Kilizou. Avez-vous prévu récompenser d’autres grands noms du cinéma cette année ?
Oui la première édition a vu l’hommage, à titre posthume, à Abalo Kilizou. Mais au-delà de l’homme, nous avions rendu hommage à tous les acteurs du monde du cinéma qui nous ont malheureusement quitté. Nous avons également remis des distinctions honorifiques à certaines personnes qui travaillent ardemment et depuis des années, dans le domaine du cinéma au Togo. Ces personnes ont été très contentes d’avoir eu cette reconnaissance. Cette année, le thème de notre festival, c’est « Cinéma et droits de l’homme ». Et nous allons rendre hommage à certaines personnalités qui se battent dans le domaine des droits de l’homme. Je tais ces noms pour le moment. Ce sera la surprise. Vous allez les découvrir durant le festival.
Vous avez évoqué des difficultés financières concernant la première édition. Qu’en est-il exactement ? Et à quelques mois de la tenue du festival, le comité d’organisation est-il fin prêt ?
Difficultés financières, oui, énormément. Le comité d’organisation est prêt ? On n’est jamais fin prêt. Nous sommes travaillons d’arrache-pied avec les partenaires. D’ores et déjà je remercie le festival de Clermont Ferrand qui nous soutient et le ministère de la culture, qui vient d’allouer à notre jeune festival une subvention, à travers le fonds d’aide à la culture. Cette subvention est capitale pour nous. Nous remercions également Togo cellulaire qui a été avec nous l’année dernière et sera de nos côtés cette année, la CEET et bien d’autres sociétés.
Les personnes qui voudraient mettre leurs œuvres cinématographiques en compétition, comment devraient-ils s’y prendre ?
Les inscriptions sont ouvertes au secrétariat de la radio Zéphyr à Hedzranawoé jusqu’au 31 mai 2015. C’est là que vous avez les fiches d’inscriptions et toutes les informations. Pour ceux qui ne sont pas sur le territoire togolais, ils peuvent avoir les informations sur le site internet du festival : www.fescilom.org), sur notre profil facebook : Fescilom Officiel. A partir de là, ils peuvent télécharger les fiches d’inscriptions, les remplir et nous les renvoyer avec les conditions qu’il faut. Pour ceux qui veulent nous joindre, ils peuvent le faire sur le 22 38 44 75 ou sur le 91 98 07 97 ou encore nous écrire sur info@fescilom.org.