Foot toi-même de Yao Métsoko !

La coupe du monde 2010 se déroule en ce mois de juin pour la première sur le continent africain en Afrique. Plusieurs artistes parmi lesquels Yao Métsoko ne veulent pas se conter l’événement. Il organise une exposition d’œuvres intitulée Foot toi-même ! à Paris. C’est une série d’œuvres inspirée du foot.

Foot toi-même ! est une série d’œuvres intitulée « Transculturel… » qui s’inspire du foot comme support pour une réflexion artistique sur ce phénomène majeur qui est le « football » avec parfois ses excès sur le plan médiatique, économique et social. Egalement, il s’agit d’un regard positif sur cet univers aussi magique que controversé.

Yao Metsoko
Yao Metsoko

Au regard du « Transculturel… », ce qui est intéressant c’est l’idée d’une énergie qui traverse les choses les êtres et les esprits. Bien qu’inscrite dans le temps et l’espace, elle semble hors temps et hors espace pour mieux nous interroger sur notre condition humaine et spirituelle.
« En fait, j’utilise les revues et images photographiques modernes du football comme matières et matériaux à ma composition artistique. Je les épure des numéros et messages de trop pour ne garder que la substance. Ainsi, je vois de façon spectaculaire le footballeur comme un oiseau qui ne sait pas qu’il danse aussi. Et c’est rendre hommage à ce jeu que de lui porter un regard bienveillant.
Dans cette création, mes seules préoccupations sont d’ordre esthétique ; la tension du corps, sa puissance et son exaltation dans l’espace portées par l’esprit, la beauté du geste prise sur le vif par les photographes… C’est cette fascination au confluent de l’actualité avec le mondial 2010 en Afrique du Sud qui me pousse de façon irrémédiable à créer sur le foot  dont je reconnais qu’il est un puissant vecteur de lien et de communion entre les peuples du monde mais en même temps avec ses aberrations sociales et économiques. »

Yao METSOKO
Saint-Ouen, le 4 mai 2010

Yao METSOKO, Peintre – Sculpteur

Très tôt, Yao METSOKO est encouragé par sa mère qui lui fait dessiner des images d’iconographie religieuse. D’autres horizons s’ouvrent à l’artiste en herbe qui, après un séjour à Londres, s’installe à Paris en 1985. Il consacre alors beaucoup d’énergie à son travail et opère une synthèse entre ses conceptions mettant en avant des thématiques comme l’esclavage, les femmes, les enfants… avec force, vitalité et engagement.
Yao METSOKO expose alors et participe à de nombreux festivals et salons qui mettent en exergue les métissages culturels et les passerelles. Il a travaillé également avec d’autres artistes et commissaires dont Marie-Laure Croiziers et Patrick Brunie.
Il a notamment obtenu en 2005 le Premier Prix de modelage à la Première Biennale Internationale de sculpture contemporaine à Nolay (Bourgogne).
Cet artiste qui exprime la mémoire des peuples africains, conjugue deux notions apparemment antagonistes, la tradition et la modernité, s’inscrivant dans la lignée des artistes africains contemporains sensibles au sens sous-jacent de la forme, aux engagements sociaux et politiques, et pour lesquels le symbole et le spirituel sont inscrits dans la vie et la pratique artistique. Comme c’est le cas chez Ousmane Sow.
Il n’est donc pas surprenant que Yao METSOKO soit guidé par la quête d’unité entre le visible, l’invisible et l’intériorité qui demeurent des composantes essentielles de sa recherche.Ses sources d’inspiration et ses thèmes reflètent bien son approche protéiforme : la femme, les mystères de la vie, les mythes ancestraux, la nature humaine. Yao METSOKO est né en 1965 au Togo où il a vécu jusqu’à l’âge de 19 ans. D’origine togolaise, il est marié et père de deux enfants.

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