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Fonds d’aide à la Culture : 1ère édition, 103 projets financés

Anate Kouealo Germaine Photo: G. Noussouglo
Anate Kouealo Germaine Photo: G. Noussouglo

Le Fonds d’aide culturelle (FAC) vient de déclarer la liste de ses premiers financements par la publication des projets retenus dans le cadre de l’appel à projet, édition 2013. Selon un encart dans le Togo-Presse N°9194 du 17 décembre, 103 projets ont été financés pour un montant total de 249.232.000 CFA. Les projets sont répartis selon les rubriques Cinéma audiovisuel (17), littérature (21), arts plastiques (16), et la part du lion aux arts de la scène (32).

De manière décroissante, les arts de la scène reçoivent plus de 76 millions Cfa, 48 millions pour le cinéma et l’audiovisuel, 47,5 millions pour les arts plastiques, 39,5 millions pour le patrimoine culturel, et 37,287 millions CFA pour la littérature.

Selon le Comité de gestion présidé par le professeur Kodjona Kadanga, «les projets retenus pour financement malgré qu’ils aient obtenu une moyenne proche ou égale à 20/40 le sont par application du critère régional». C’est dire qu’il y a un quota de projets par région, à respecter. Une clé de répartition ayant pour base le critère régional est-elle logique, appropriée, idoine ? 18 experts répartis en six commissions ont planché sur les dossiers.

Un premier constat : 103 projets ont retenus financés pour cette première édition, soit 32,69 % sur une demande de 315 dossiers. Cela donne une forte image de la demande et démontre les attentes du monde culturel en ce qui concerne la création du Fonds.

Mais cela suscite des interrogations sur la politique de sélection lors de cette première édition. Il pourrait s’agir d’un exercice purement comptable où l’institution créée par Faure Gnassingbé ne voudrait pas créer des mécontents au regard des attentes trop nombreuses des clients. Des projets de l’intérieur du pays ont été validés. Ce qui devrait contribuer à réduire un tantinet le déséquilibre culturel entre Lomé et l’hinterland.

Autre constat : en dépit du nombre élevé des financements, il y aura forcément de nombreux mécontents. Le FAC n’a accordé que la moitié voire le tiers ou le quart des financements demandés quand certaines organisations ou personnes physiques s’attendaient à un financement de 100% du budget. Ce qui est «proprement hallucinant», selon un expert, et fait ressortir un problème d’ordre pédagogique au niveau des acteurs culturels. Il en résulte malheureusement que les acteurs culturels s’attendent à être assistés par l’Etat et non à être accompagnés, objectifs du FAC.

Une situation qui peut créer un malentendu entre les acteurs culturels et le FAC, s’il n’est pas rapidement résolu. Les institutions interviennent dans l’accompagnement et non dans l’assistance.

 Source : L’UNION N°666 du 20 Décembre 2013

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