Fête de la musique 2012: L’Institut Français de Lomé, carrefour de musiques togolaises

Kezita
Kezita

Tous les 21 juin, le monde entier célèbre la musique sous toutes ses coutures. Professionnels, mélomanes, artistes en herbe, administrateurs culturels ou simples curieux n’ont pas dérogé à cette règle cette année au Togo, et tout particulièrement à Lomé.

A l’Institut français de Lomé le 21 juin 2012, une brochette représentative du paysage musical togolais s’est donnée à voir sous l’œil d’un public visiblement charmé. C’est l’artiste Béhanzin qui a ouvert le bal des prestations live avec deux morceaux servis
à l’assistance. Sur un rythme qui lui est cher, le « doyi-kpoka » (un savant tradi-moderne musical fondé sur l’agueshé, un rythme proche de l’agbadja du Sud-Togo), Béhanzin a encouragé les Loméens à résister devant les vicissitudes de la vie dans « Kekenadi ».Cette sortie fut aussi l’occasion pour ce chanteur très attaché aux racines africaines de conscientiser, dans « Apouamé»,la jeunesse du continent noir sur les défis que pose l’immigration à son propre avenir et à celui des Etats.

C’est presque dans la même dynamique que l’artiste Honoré Denis (fils du célèbre Adabadi Djobokou) a presté sur le morceau « Il faut chercher»; un message adressé aux jeunes togolais qui ne cessent de décrier le chômage sur fond de pessimisme sur leur avenir à moyen et long termes. La culture de l’amour et la paix dans le monde a aussi été au rendez-vous de la liesse musicale en cette journée dédiée aux sonorités du monde avec le reggae man Tega Omega, avec la chanson « Dibibi mouga no émé o ». Une composition qui insiste surtout sur l’importance de la culture de l’amour du prochain. Dans le même ordre d’idées, l’artiste musicienne Vissia, à travers le morceau «Mgba djo la» (« Ne t’en va pas ») a sensibilisé et souhaité l’amour réciproque dans tous les foyers.

D’autres mordus de la musique ont également fait montre de leurs talents sur différents rythmes de reggae mélangés à du n’dombolo ou encore à de l’agbadja. Les sorties des groupes «Revelation Band», «Akan», «Afan» et bien d’autres en ont été de belles illustrations. D’autres artistes qui ont marqué la musique à leur manière sur la « Terre de nos aïeux » ont également pris part à cette célébration de la musique. C’était l’exemple de la reggaewoman Kezita qui a ressorti pour l’occasion son morceau fétiche « Terre togolaise ». Derrière elle, Risher Kethet’t, le groupe « Les piliers », le saxophoniste togolo-camerounais Riboem et d’autres férus de la musique ont apporté leur grain de sel à l’éclat de la célébration du 21 juin au Togo. Tous ces chanteurs ont accompagné par le groupe « Forever living ».

 Edem Gadegbeku©Togocultures

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