La programmation spéciale du Goethe Institut, à la faveur de la célébration 2011 de la « Journée internationale de la femme » a pris fin vendredi dernier, avec un spectacle original signé Ethie. Cette artiste plasticienne a servi du « Painting dance : tabou sans tabou » au public loméen.
Le spectacle du 11 mars 2011 au Goethe Institut était programmé pour durer deux heures d’horloge. Essinedi Essiomle alias Ethie n’a mis que 20 minutes pour “évacuer” son sujet. Prolongeant de ce fait, subrepticement, dans la tête de ses fans la réflexion autour du thème central de sa création : « Tabou sans tabou, nudité ». Selon les mots d’Ethie, sa performance avait pour objectif de « révéler les conflits installés dans nos sociétés à cause des idéologies humaines fondées comme un dogme ou une loi universelle dans laquelle il faille rester figé » ! L’attention des spectateurs du Goethe Institut sur la lecture de la sensualité féminine d’une part et d’autre part celle de l’homosexualité sous nos latitudes. Le tout, par le truchement de la danse contemporaine et de la peinture.
Sur une musique langoureuse variant du traditionnel aux sonorités modernes, Essinedi Essiomle a mis en valeur tout sa « taille de footballeuse »… De la tête au pied, par de mouvements ondulatoires et aguichants, Ethie s’est efforcée de faire parler ses mensurations féminines. Des exercices du corps auxquels la lumière soigneusement tamisée du podium conférera des traits de volupté. Tout comme le choix des couleurs et la forme des tenues de la plasticienne sur scène. A une camisole rose et blanche qui lui serrait le buste, Ethie a ajouté un bas rose. Un mélange qui veut tout dire à lui tout seul et qui répond à l’esprit du monologue : « Le sexe est corporel, l’âme est éternelle ».
Entre deux pas de danse, l’artiste Essinedi a également peint un tableau. Il s’agit d’une miniaturisation, sur un fond blanc, du quotidien des homosexuels sous les latitudes africaines. Une peinture d’un autre « tabou » contemporain à travers lequel la plasticienne tenait à appeler ses congénères à la tolérance.
Edem Gadegbeku © Togocultures