Le coin du poète: »J’AIME  » de Ayayi Gbonvadji Ayi

Les petites jarres Photo Léopold Ayivi
Les petites jarres Photo Léopold Ayivi

Ayayi Gbonvadji Ayi est né en 1976 à Lomé. Il fait sa scolarité dans cette même ville jusqu’à l’obtention de sa licence ès lettres. Il vit actuellement en Belgique. En mai 2008, la maison d’édition Chloé publia son recueil de poème Les Lyres de septembre.

« J’AIME » de Ayayi Gbovadji Ayi

J’aime le monde et la matière dont il est fait*,

Le bœuf paisible qui sous l’ombre paît,

Le temps qui de moi fait une urne vide et creuse,

Les voix d’ailleurs qui parlent à mon âme rieuse.

Je vois, j’écoute, je sens et le tout me fait penser

Aux muses qui dans la nuit s’en vont danser,

Au bon Dieu qui de nos rêves malsains se rit,

Au fleuve qui coule insouciant dans son lit,

Au corps qui meurt et à l’esprit qui s’envole,

A celui qui pleure et qu’aucune voix ne console,

A l’ombre qui fuit quand vient le soleil,

A ce que voit l’âme perdue dans le sommeil,

Au crime qu’on commet en venant au monde,

A la terre qui dit-on est une machine ronde,

Au vent qui souffle et que je ne vois pas,

Aux djinns qui parlent en un timbre bas,

A tout ce qui m’entoure et que ma tête ignore.

Bruxelles le 31 Octobre 2007

 

  « ADAM* » de Ayayi Gbovadji Ayi

Quand Dieu créa l’homme

Et qu’Eve lui donna la pomme,

Savez-vous ce qu’il fit après cela ?

Il goûta à la chair* et quand Dieu

Revint le chercher se cacha.

Bruxelles le 10 aout 2007

 

 « LETTRE A L’ANCIENNE* » de Ayayi Gbovadji Ayi

 Je t’écrirai une lettre.

Je l’écrirai demain peut-être.

 Je t’écrirai toutes mes rêveries,

Celles encore brûlantes

Ainsi que mes passions éteintes.

Je t’écrirai comme à mes autres mies,

Une main au cœur et les pieds croisés,

Assis par terre sur mes habits froissés.

 Mignonne je t’écrirai une lettre

Je l’écrirai demain peut-être

Je t’écrirai des mots doux.

Je t’enverrai un bouquet de houx*.

Bruxelles le 2 Novembre 2007

 

 MON PLUS BEAU POÈME de Ayayi Gbovadji Ayi

Un jour je l’écrirai c’est certain.

Mesdames les muses* me l’ont promis

Elles m’ont dit qu’avant demain

Quand le décor sera mis,

Ma tête par l’ivresse emportée

Chantera les vers les plus exquis*.

Assis par terre sur la jetée*,

Le ciel par mon charme conquis,

Je composerai une merveille

A la belle lune pareille.

 

J’écrirai mon plus beau poème,

Je vivrai ma chère vie de bohème.

Bruxelles le 21 novembre 2007

©Togocultures

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