5e fete mondiale du conte Marcel Djondo, Barbara Glet et Patrick Voitot Photo: Gaëtan Noussouglo

Un safari contes sublime et émouvant

5e fete mondiale du conte Marcel Djondo, Barbara  Glet et Patrick Voitot Photo: Gaëtan Noussouglo
5e fete mondiale du conte Marcel Djondo, Barbara Glet et Patrick Voitot Photo: Gaëtan Noussouglo

La 5e Fête Mondiale du Conte a connu son apothéose dans la  Salle Saint Georges de la Ville de Montbéliard dans le Doubs en Franche-Comté. Des enfants, des parents après avoir « revisité », à travers les histoires, les lieux insolites de Montbéliard sont prêts pour le « Final »  du Safari conte. Le musicien Denis Trutt avec son arc musical, le berimbau, entame, en avant scène, un air qui déroute tout le monde. Son instrument est  aussitôt renforcé par le violon et la guitare de Didier Quillard. Et quand Denis Trutt s’éclipse,  trois conteurs Ado Saleh Mahamat du Niger, Barbara Glet et Dominique Toutain de France prennent  successivement le relais et la racontée a l’allure d’une partition de musique exécutée avec maestria par le trio de conteurs.

Enrobée dans l’air musical, la formule d’attaque « mandé » est reprise « éééé » par un public qui a adopté l’univers des contes sahéliens d’Ado Saleh Mahamat. En effet, depuis trois ans, il participe à la Fête Mondiale du Conte organisée par la Compagnie de Marcel Djondo et Patrick Voitot. Le conteur nigérien surfant sur la musique, raconte l’histoire  cocasse  de l’origine du secret de  Polichinelle. Accords musicaux, racontée en délire Dominique Toutain  saisit le relai. Un autre style, un autre conteur, la racontée est enjouée. L’histoire est savamment distillée sur des airs inconnus et oniriques. Le clou sera enfoncé par une Barbara Glet subliminale. Elle déroule son univers onirique. C’est l’histoire d’une fille qui part dans le pays des lutins à la recherche de ses 7 frères transformés en corbeaux par ses propres parents. La joie de les retrouver est portée par la musique suave qui cède le pas au jazz. La féérie s’implante et l’univers jazzique de la belle Barbara clôt cette 5e Fête Mondiale du Conte dans le pays de Montbéliard.

Le public est subjugué. Pascal Wanou, directeur du Festival de Théâtre du Bénin est fasciné : « Depuis l’après midi jusqu’à ce soir, je n’ai fait que voyager de rue en rue, d’histoire en histoire, je n’ai jamais vu de tel. Je n’ai jamais vu de tel.  C’est sublime ! ». Le public se rue sur l’organisateur pour demander la date de la prochaine édition de la Fête Mondiale du Conte. Marcel Djondo de répondre « Probablement du 15 au 18 mars 2012 ».

Après avoir nourri l’esprit, Gakokoé partage avec tout le public un repas de poulet et les échanges s’installent. Ils dureront deux heures dans la salle Saint Georges.

Le safari conte

Tout est déclenché cette après-midi du 20 mars par un rassemblement des amoureux du conte au « 19 », Centre d’Art Contemporain de la Ville du député Pierre Moscovici, Montbéliard. Plus de 200 personnes ont acheté leurs tickets pour le Safari conte. Marcel Djondo, Patrick Voitot, Gaëtan Noussouglo ont formé les six  groupes. Ces derniers sont aussitôt pris en charge par les ados de l’Atelier Théâtre de la Compagnie Gakokoé. Ils servent de passeurs ou de «  boites à histoire unique », selon la formule consacrée. Leurs histoires sont « déroulées »  dans le jardin du Château des Ducs de Wurtemberg, dans les rues, sur les bancs publics de la Place Ferrer ou devant l’Eglise Saint Martin. Tout est pris en compte pour rendre le voyage agréable et magique. Le public navigue dans les six endroits disséminés dans la ville dans une ambiance où « tout n’est qu’ordre et beauté », histoires, rêves et sensations.

Le « 19 » a accueilli le dernier groupe avec Mireille Géhin, le Château des ducs de Wurtemberg abritait la belle Sabah Maach avec sa « folie d’amour ». A l’Hôtel Bristol, Régis Péjus maîtrisait son voyage dans l’univers des contes bretons. Le conte des mille et une nuits est porté par Rachid Inejjarn au Restaurant Le Palais des princes. Quant à Albert Sandoz et Cécile Collardey, ils amenaient par la voix et le violon, dans la rue, le public dans le royaume d’un roi tyrannique. Enfin, Lucie Glinel s’adapte au musée Beurnier –Rossel pour mener le public dans la nuit de noël.

Durant ce safari conte la ville devient un élément de scénographie. Le public est immergé, avec délectation,  dans le Cosmos du conte. Il découvre dans les différents lieux de belles histoires et plonge dans les senteurs et les sensations du printemps naissant. Les contes et les lieux caressent et fondent dans le corps et l’esprit du public. La Compagnie Gakokoé rêve de faire de la Ville de Montbéliard la capitale mondiale du conte.

 Gaëtan Noussouglo© Togocultures

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