Matinée du samedi 30 octobre 2010. Autorités politiques, administratives, militaires, traditionnelles, élèves des établissements environnants, une douzaine de groupes de « Bobobo » ou « Akpêssè » (danse populaire des plateaux) venus de divers endroits de la préfecture, les membres de l’association des ressortissants d’Agou à Lomé, officiels du Ministère des Arts et de la Culture, personnel du Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), une foule compacte se presse dans la cour de la nouvelle bibliothèque de lecture publique d’Agou Gadzépé ou Agou Gare (ville située à environ 100 km à l’ouest de Lomé) à l’occasion de l’inauguration de cette bibliothèque, le 11ème CLAC (Centre de Lecture et d’Animation Culturelle) que l’OIF a contribué à implanter sur le territoire togolais.
Les fonds de réalisation de cette structure culturelle et éducative s’élevant à environ 40 millions de FCFA, proviennent pour 35 millions de FCFA des ristournes de l’exploitation des forêts de tecks mises à disposition par l’ODEF (Office d’Exploitation des Forêts, une société étatique) complétées par une subvention du Président de la République. Les travaux ont duré deux ans (2008-2010). C’est l’OIF qui a entièrement financé le Fonds documentaire et technique estimé à plus de 25 millions de FCFA : plus de 2000 livres, des jouets et de l’équipement audiovisuel et multimédia.
Les cérémonies officielles d’inauguration ont été présidées par le Ministre des Arts et de la Culture, Maître Yacoubou Hamadou, représentant le Président de la République, Son Excellence Faure E. Gnassingbe.
Agou est un milieu dans lequel le taux de scolarité est l’un des plus élevés du Togo. Pour cela, les différents intervenants n’ont pas manqué de souligner l’impact qu’aura cette bibliothèque sur le taux de réussite scolaire de cette ville, puisqu’un centre de lecture est au carrefour du savoir et de la culture, un moyen d’accès à l’écrit et à l’information judicieuse, une contribution à l’éducation et au progrès.
L’ambition de l’implantation de ce joyau culturel et technologique à Agou, est de réduire, entre le monde urbain et le milieu rural, l’inégalité d’accès au savoir, aux loisirs, aux technologies de l’information et de la communication et aux jeux. C’est pourquoi le Ministre des Arts et de la Culture a souligné que le CLAC d’Agou ouvre une nouvelle ère quant aux défis du savoir, du savoir-faire et du savoir-être à relever dans cette civilisation de l’universel, multiculturaliste, centré sur l’homme dans toutes ses dimensions. Pour lui, il y avait en outre à relever l’enjeu de l’éducation et de la culture de faire du Togolais, un citoyen nouveau, capable de relever les grands défis d’aujourd’hui, sans manquer d’être enraciné dans ses valeurs culturelles. Il s’agit enfin, que les Togolais soient eux-mêmes les producteurs de valeurs.
La rédaction © Togocultures
