Tété Wilson – Bahun ‎ « Le festival des divinités noires s’adresse à l’Afrique et à sa diaspora des Amériques »

Maitre Tété Yves  Wilson-Bahun, directeur du Festival des Divinités Noires Photo: Gaëtan Noussouglo
Maitre Tété Yves Wilson-Bahun, directeur du Festival des Divinités Noires Photo: Gaëtan Noussouglo

Après plusieurs années de réflexions  entre des étudiants Togolais, Béninois et Antillais et Français, à Poitiers, tous passionnés de culture africaine, l’Association Acofin a vu le jour au Togo. Elle a  créé le Festival des Divinités Noires  au Togo  en 2006.  Pour le Président de cette association,  le Notaire Tété Yves Wilson-Bahin, le Festival des Divinités permet de  retrouver nos racines et de renouer nos liens avec la diaspora africaine des Amériques et d’Europe. Cette année, placé sous le thème : « Togo, terre de nos aïeux, terre inconnue », la 6e édition de ce Festival se déroulera du 15 au 18 décembre 2011 au Togo et  rassemblera des milliers de  diverses cultures des sociétés initiatiques africaines et de la diaspora à Lomé, Glidji et Aného. Togocultures a approché Me Tété Yves Wilson-Bahin pour connaître les innovations de cette édition.

  Togocultures : La 6e édition du Festival des Divinités noires se déroulera du 15 au 18 décembre 2011: Peut-on faire un bref bilan des 5  premières éditions ? 

 Me Tété Yves Wilson-Bahun : Crée en 2006, le festival des divinités noires s’installe progressivement comme un évènement majeur et incontournable du mois de décembre.

 Togocultures : On parle du Festival des Divinités Noires comme une passion entre les sociétés initiatiques pour la valorisation des grandes cultures spirituelles, un pont entre l’Afrique et sa diaspora. Quel est l’intérêt du Festival des Divinités Noires dans la vie des citoyens togolais et de l’Afrique ? 

  Me Tété Yves Wilson-Bahun  : Le festival des divinités noires s’adresse à l’Afrique et à sa diaspora des Amériques. Un festival fait la promotion d’une ville voire d’un pays. Le festival des divinités noires veut en plus toucher l’âme des africains et de la diaspora africaine.

Togocultures : Qu’est-ce qui a changé par rapport aux cinq autres éditions ? Quelles sont les attractions de cette édition ?

  Me Tété Yves Wilson-Bahun : L’association ACOFIN veut professionnaliser le festival. Vincent Harisdo, grand chorégraphe et professeur a accepté d’occuper le poste de directeur artistique du festival. Le Brésil  revient au Togo pour la 3ème fois, Haïti, la fille aînée de l’Afrique sera présente à Aného. Nous aurons également pour la première fois, la très célèbre société initiatique du Nord Togo, les Kondonas de Pya en qualité d’invités d’honneur. Une très grande cérémonie en souvenir des grands prêtres vaudou décédés pendant l’esclavage et également au Togo aura lieu à Glidji, du 13 au 14 Décembre 2011.

Togocultures : Pourquoi célébrer les divinités africaines alors qu’on ne parle pas de divinités blanches, jaunes ou rouges ? 

 Me Tété Yves Wilson-Bahun : Nous célébrons les divinités africaines et les sociétés initiatiques africaines. Nous laissons la liberté aux autres de faire ce qu’ils veulent.

 Togocultures : Quels outils mettriez-vous à la disposition des étrangers pour les aider à comprendre l’essence des danses initiatiques  cette année?

  Me Tété Yves Wilson-Bahun : Nous demandons à chaque société initiatique d’expliquer le sens de chaque danse et dans quelles circonstances ces danses sont exécutées.

 Entretien réalisé par Gaëtan Noussouglo

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